FVS= Folie des Vins Succulents. FVS= Fun, Vins, Séduction. FVS= Full de Vins Savoureux.
FVS= Folklore, Vins et Sagesse. FVS= Fantastiques Vins à Saguenay. FVS= Foule de Vins Surprises.
Oui, on peut le décrire de différentes façons, sauf que FVS va plus loin encore. Le Festival des Vins de Saguenay 2018, deuxième édition, c’est l’évènement de l’année!
Présenté par la SAQ.
Organisé par une vraie troupe et grâce à la direction de Dany, de Carl, de Ruth, de Sophie, de Samy et de Jacques, entre autres, le FVS 2018 a battu son record d’assistance.
Portant le drapeau blanc-bleu, le porte-parole, depuis la première année, a été Philippe Lapeyrie.
La caserne générale était munie de plus de 350 produits viticoles internationaux et québécois. Un bataillon de 35 exposants était représenté par 32 pays et par 30 vignerons. Tous les participants attendaient l’ordre de sortir du bataillon pour assouvir la soif des visiteurs qui venaient du Saguenay et de partout ailleurs au Québec.
Tout était bien planifié, en cas de pluie, le Festival aurait lieu au hangar de la zone portuaire.
La zone d’animation principale, ” La Boîte à Vin Rouge ” a été érigée afin de servir de cellule de sagesse lors du festival. Il y a eu comme invité :
Andrew Mikus et Mauren David Alain Rochard
Distillerie 1769 Vignoble Le Loup blanc
Brigitte Jeanjean Emmanuel Cazes
Vignobles Jeanjean Domaine Cazes
François Boscary François Chartier
Château Rouquette sur Mer Les Vignerons de Chartier
François-Xavier Barc Jared Jackson
Complices de Loire Coppola
Irene Alemany et Laurent Corrio Lise Gayraud
Alemany i Corrio Château Lamartine
Mario Pelchat Marta Bonomo
Domaine Pelchat Lemaître-Auger Santa Margherita
Penelope Irvin Roberto Alonso
Hernry of Pelham Estate Winery Bodegas Valdemar
Sébastien Déry Sylvain Langue
Sazerac White Keys Vodka
Tous nous ont offert des animations et dégustations gratuites en collaboration avec “Éduc’alcool”.
Le premier rendez-vous, chaleureux, a eu lieu le jeudi 12 juillet à 17h. Le lancement du festival a commencé avec l’apéro offert à la Place du citoyen. Les vins du Beaujolais étaient à l’honneur et à la hauteur pour tous les palais. L’ambiance était colorée par une administration bien disposée, des bénévoles dévoués et un public intéressé et amusant, ce qui a contribué au succès du Lancement officiel du Festival. Imaginez-vous, la ” Beaujonomie ” totale!
L’animateur ajoutait à l’ambiance festive, en faisant jouer constamment de la bonne musique.
Les assiettes de charcuterie du Bistro D sortaient et sortaient afin de combler le gout des amateurs du Beaujolais. Tout le monde prenait des photos, il y avait des sourires partout et même des familles avec leurs enfants. J’ai eu la chance de rencontrer personnellement Raymond Moreau et sa famille. La place était en plein mode Beaujonomie! (Voir les photos à la section galerie).
L’accès sur le site du Festival était gratuit ainsi que toutes les activités de dégustation présentées durant le Festival.
Jour 2, VENDREDI :
Tôt le matin, l’équipe de renforts ont commencé à ériger les kiosques pour plus de 35 exposants, tous les membres de l’équipe étaient habillés d’un uniforme composé d’un t-shirt foncé et d’un pantalon court (on ne pouvait pas les manquer). Depuis ma fenêtre de l’hôtel, je voyais juste une portion des activités, alors je suis allée sur place pour sentir le pouls du festival de plus près. Tout le monde était à sa place, même la police. Personne ne perdait de temps, mais on était tout de même dans un contre la montre, car malgré l’horaire d’ouverture on savait que le public arriverait plus tôt que prévu, c’était donc nécessaire qu’on se dépêche.
Dès l’ouverture, le premier kiosque que j’ai visité, celui de Mario Pelchat, a bien vite été inondé par la gent féminine. C’est la première production de vin du chanteur: La Promise 2017. Il s’agit d’un vin rosé, avec robe pelure d’ognon et une acidité marquée. L’origine de cette cuvée est une belle histoire d’amour, que vous pouvez écouter dans la section “Vidéos-entrevues”. Tapez Mario Pelchat. Mario a su donner du bon temps à ses admirateurs, qui ont pris des photos, alors que lui signait les bouteilles avec toujours la même gentillesse.
Le kiosque des Vins du Sud-Ouest a été l’un des plus populaires, il y avait 4 blancs : Écho Indigo, Pyrène “Beau Manseng”, Château Laffitte-Teston “Éricka” et Premières Grives du domaine du Tariquet. 2 rosés : Carrelot des amants et Château Bellevue La Forêt et 6 vins rouges : Vin est une fête, Cuvée don Quichotte, Renaissance, Château Les Bouysses, Château Montus et Greenwich 43N. (Les noms des vins sont écrits tels que dans le kiosque).
Le kiosque des vins du Beaujolais nous a offert des produits provenant des appellations du Beaujolais, Beaujolais Villages, Brouilly, Juliénas, Chiroubles, Fleurie, Chénas et Morgon.
Monsieur Cocktail était installé dans le kiosque 45, il était prêt pour la guerre de toutes sortes de cocktails.
Temaki Mobil était un resto-mobile situé sur la rue racine au milieu des vins. Il vendait crevettes-popcorn à 8$.
L’agence Oeno a fait fureur avec Roberto Alonso, un chevalier espagnol qui représentait personnellement le Conde Valdemar.
Francis Ford Coppola Winery et sa légendaire voiture noire nous obligeaient à arrêter à plusieurs reprises pour la voir, elle était tout simplement wow! Malheureusement, on ne pouvait pas y monter. Elle a été abritée par la populaire agence Trialto.
Des baies de genièvre, des grains de coriandre, des écorces d’orange amère, des écorces de pamplemousse, des baies d’argousier, des baies de sureau, de mélilot, des fleurs de sureau, des fleurs d’hibiscus, des fleurs de camomille, de poivre des dunes, des racines d’angélique, des racines d’iris et de la cardamome, ce sont là tous les ingrédients que la Distillerie du Québec utilise pour élaborer le TRAIT CARRÉ dry gin. Ce gin est conçu par ce mélange unique de 14 ingrédients afin de créer une boisson à 40.4% d’alcool, savoureuse, équilibrée et rafraichissante. Représenté par LA QV.
Ce ne sont pas seulement des vins qui étaient présentés, mais aussi « Patrouille Eurêko », une organisation secrète qui nous a été dévoilée et qui nous a montré tout ce que nous pouvions faire avec les produits recyclés pour le bienêtre de notre planète. Par ailleurs, Honda, Vinum Grappa, Nutrinor et l’animation sur la rue Racine, avec de belles filles et même un mariage amérindien, ont soutenu l’intérêt d’un certain public, pendant que d’autres dégustaient les produits du festival. Tout le long de la rue, on retrouvait des gens sous le charme d’une découverte, ou pris d’un coup de cœur en rouge ou en blanc. On ne pouvait pratiquement pas marcher sur la rue Racine, tant elle était pleine de monde.
Tout au long du festival, il y avait des journalistes spécialisés qui interviewaient les producteurs afin d’informer la planète et parfois c’était même en direct. Bacchus, Venus et la beauté du vin couvraient le territoire.
Jour 3, SAMEDI :
Une fois reposés, les survivants de la veille, l’armée de professionnels du vin attendaient le public encore une fois. Au loin, on entendait le hurlement d’un loup blanc, c’était le signal attendu. « Tous à vos postes! », et c’était l’ordre de Sophie Blackburn, une des capitaines du festival. Cet après-midi- là, le public avait commencé à rentrer dans la région vinicole du centre-ville de Saguenay vers 14h.
En suivant mes racines espagnoles, je me suis dirigée au kiosque des Vignerons de Chartier pour rencontrer Irene Alemany et Laurent Corrio, deux Espagnoles qui viennent de La Catalogne et dont le domaine Alemany i Corrio est situé à Penedès, Espagne.
C’est le grand-père d’Irene qui a planté les vignes et qui faisait du vin. Certaines vignes ont 40, 60 ou 80 ans. Le père d’Irene ne faisait pas de vins, il faisait juste vendre les raisins. Maintenant, Irene et son conjoint Laurent ont le vignoble et ils font du vin.
Le couple produit ses vins avec les levures provenant du vignoble, ils ne travaillent jamais avec des levures artificielles. Ils ont la mentalité de faire attention à l’environnement, tant pour leur propre santé, que pour la santé d’autrui et aussi bien que pour celle de la planète,” la terre ne nous appartient pas, la terre nous est prêtée et il faut être conscient qu’il faut respecter notre propre santé et celle des autres. Ce n’est ne pas pour avoir des étiquettes ou des accréditations sur la bouteille qu’on a opté pour l’agriculture raisonnée”.
Après avoir travaillé dans différents domaines à l’intérieur de l’Europe et aux États-Unis, Irene et Laurent ont envisagé de faire leur propre vin, un vin sans limites et transparent, honnête, bio et pur. “Ça a été tout un défi pour nous parce que les gens sont habitués à boire des vins avec des levures artificielles. Notre premier produit fut Sot Lefriec 1999, où à chaque pas nous doutions, est-ce qu’on doit le faire? Est-ce qu’on doit continuer? Est-ce que, est-ce que, est-ce que… finalement nous l’avons embouteillé et aujourd’hui c’est un vin qui est encore radieux “. L’élevage de Sot Lefriec va toujours varier selon le millésime, des fois 23 mois, des fois 28 mois en barrique française, 3 ans de séchage et un grillé moyen bas. Les barriques sont faites en Bourgogne à la tonnellerie DAMI. Les bois des forêts Allier et Nièvre sont dans les barriques. Le type de sol est calcaire et très profond. Il n’y a pas de filtration. Pour ce qui est du soutirage et de l’embouteillage, ils sont faits selon le mouvement de la lune, nous raconte la productrice Irene Alemany.
Le Pas Curtei 2014 est un vin rouge dont l’un des buts était de faire un vin à bas prix. Toutefois, il n’est pas en reste avec les autres vins. Il a ses propres vignes et ses propres barriques. Une parcelle du terroir est déjà destinée pour lui. L’élevage est plus court, entre 14 et 18 mois en barrique, ça dépend du millésime. La fermentation malolactique est faite dans sa barrique. Conclusion : bon rapport qualité-prix-plaisir.
El Microscopi 2016 est un vin rouge qui est né il y a 4 ans. Comme Irene a eu un cancer du sein, elle et Laurent voulaient faire quelque chose pour appuyer la science, alors ils ont élaboré un vin en honneur à la médecine. La première cuvée a servi à acheter un microscope et présentement, les ventes sont versées à la Fondation Vall D’Hébron en Catalogne, Espagne.
Le domaine Alemany i Corrio produit aussi deux vins blancs issus du cépage Xare-lo, ils sont : Principia Mathématica 2016 et Cargol Treu Vi 2016.
J’ai parlé avec Emmanuel Cazes, Vigneron qui en était à sa première visite au Saguenay.
Le domaine Casez existe depuis 1895. C’est Michel Casez, l’arrière-grand-père d’Emmanuel qui l’a découvert et fondé à Rivesaltes. Le domaine Casez est situé entre la chaine des Pyrénées et la mer méditerranée.
En 1927, Michel acquière le domaine Mas Joffre et agrandit ainsi le domaine Casez. Dans les années 50, se sont ajoutés 40 hectares de plus. En 1971 les frères André et Bernard ont pris la direction de la troisième génération.
En 1997, c’était le tour de la quatrième génération : Emmanuel Cazes a transformé le domaine à la culture biologique et biodynamique.
En 2012, le domaine Cazes a agrandi plus encore avec l’achat du domaine Les Clos de Paulilles, domaine situé dans l’anse de Paulilles entre Collioure et Banyuls.
L’année passée le domaine Cazes a célébré ses 20 ans de conversion en bio grâce à Emmanuel Cazes, le fils de Bernard.
Présentement, le domaine compte avec une superficie de 220 hectares.
Emmanuel a présenté au public deux produits : Marie-Gabrielle 2017 et Castell D’Agly 2015.
Marie-Gabrielle 2017 est un assemblage de Sirah, de Grenache et de Mourvèdre. Un nez avec des arômes purs de fruits noirs et d’épices. Les tanins sont solides. La persistance est appréciable et l’acidité est délicate. Sec, corsé, ample, fruité et naturelle.
Castell D’Agly 2015 est aussi un assemblage de Grenache et de Carignan. Il dégage d’invitants arômes de violette, de cacao, et de fruits noirs en confitures. En bouche, il est sec, corsé, ample, fruité et floral. Les fruits accompagnent les tanins et tapissent le palais pour longtemps.
Le kiosque 19 de l’agence ” Importation Vigneron ” avait comme invité le Château Donjon de Bruignac. Le producteur bordelais Denis Collard, s’est marié avec une dame qui est née dans Charlevoix, à La Malbaie. En 2015, ils ont acheté un domaine de 2.37 hectares, composé de sols argilocalcaires. Leurs deux produits exposés étaient: Château Donjon de Bruignac, 2014, assemblage élaboré majoritairement de merlot et de cabernet franc. Un vin léger, avec peu de bois, facile à boire et à prendre jeune. Le deuxième a été Prémium 2015 de Bordeaux supérieur, d’un même assemblage, sauf qu’élaboré avec de proportions différentes, il est plus corsé. J‘espère vraiment voir ses produits bientôt à la SAQ.
Connaissez-vous la sauce piquante sauvage vendue par Morille Québec?
C’est une sauce à base de tomates, de vinaigre, de cidre, de bleuets, de cayenne, de canneberges, d’épices et de chanterelles.
Je l’ai mis sur un biscuit avec du ceviche…wow! Un produit de terroir à découvrir!
Et la cerise sur le gâteau,
La distillerie du Fiord est située au kilomètre 12 du chemin des Monts-Valin, où s’écoule une eau de source naturelle d’une pureté incroyable. C’est en plein cœur de cet environnement sauvage que la flore nous révèle toute sa richesse. Inspiré de cette nature du Fiord, le gin Km12 vous fera vivre une authentique expérience de la forêt boréale. Vous serez enveloppés par les arômes forestiers, vivifiés par l’eau de source et surtout, vous profiterez du moment présent. Les ingrédients : myrique baumier, nard des pinèdes, feuille de framboisier sauvage, poivre des dunes et de jeunes pousses de sapin baumier sont délicatement cueillis à la main dans l’environnement même de la distillerie. C’est en symbiose avec l’expérience de la forêt boréale qu’une base de baie de genévrier confère au gin une parfaite harmonie. L’eau de source du Km12 est utilisée dans la fabrication du produit qui permet un équilibre des saveurs.
Texte écrit par la famille Bouchard de la distillerie du fiord.
Le gin Km12 avec 40% d’alcool a gagné la médaille d’or 2017 à la Compétition mondiale des Spiritueux à San Francisco. C’est un gin qu’on peut prendre pur, sur glace ou en cocktail. Il est frais, floral, épicé, boisé avec des nuances de sapin.
Comme tout a une fin, l’honorable festival s’est aussi terminé sur une bonne note. En effet, “La Boîte à Vin Rouge FM”, dirigée par Richard Turcotte, nous a présenté le plus grand karaoké jamais vu au Québec lors de la clôture du festival. Les chanteurs étaient Mario Pelchat, Jacques Orhon, Phillipe Lapeyrie, Richard Turcotte, parmi d’autres.
Le bilan :
50.000 remerciements! Plus de 2.000 bouteilles vides et 3 verres INAO cassés.
Le kiosque le plus couru : Mario Pelchat.
Le plus gentleman : Roberto Alonso de Bodegas Valdemar.
Le plus souriant : tout le monde.
Le kiosque le plus photographié : Francis Ford Coppola Winery, grâce à Xavier Dachez.
Le kiosque le plus expressif : Importation Vigneron
Le kiosque de la belle surprise : le numéro 32, Vignoble Isle de Bacchus avec sa nouvelle philosophie d’élaboration.
Le kiosque le plus interactif : Advini avec Brigitte Jeanjean qui a organisé un tirage en direct ainsi que virtuel (il fallait sélectionner, parmi trois, la nouvelle étiquette pour le Pive rosé, le gagnant s’est vu remettre un Pive de 3 litres). Emmanuel Cazes, producteur du Domaine Cazes était présent et accompagné des deux icônes d’Advini : Hélène et Julie, toujours fidèles à Advini.
Le plus joyeux : Divin Paradis, avec son ” Girafe Meinhard Forstreiter Gruuner 2017, Autriche ” et sa gamme de 3 rhums “Trois-Rivières”.
Les victimes de son propre succès : FVS 2018 avec un record de ventes de billets, record d’achalandage et record de vin servi.
Les héros du festival : les agences représentantes.
La découverte du festival : Irene Alemany et Laurent Corrio du domaine Alemaby i Corrio, représenté par l’agence Les Vignerons de Chartier.
Le traitre du festival : Bacchus, qu’on a découvert en dégustant un spiritueux.
La plus charismatique : Lise Gayraud, productrice de Château Martine, représenté par AOC.
Les survivants : les protagonistes du groupe #1, qui ont réussi à finir le “rendement facile” dans l’activité de vignerons et de presse au Parc Aventures Cap Jaseux. Les voici : Samy Rabbat, Susana Ochoa, Olivier de Maisonneuve et Natalie Richard.
Sans oublier, les combattants du festival qui se soutenaient mutuellement, “les bénévoles“, qui ont su faire toutes sortes de tâches et surtout ceux qui se sont occupés de vider les crachoirs. Chapeau à tous!
Merci et à l’année prochaine!